A Nabeul, ce sont les riches propriétaires de maisons pieds dans l’eau qui font la loi. C’est ce que nous avons constaté pas plus tard qu’hier, dans une plage «privée» située aux deux Oueds, à Nabeul.
Ainsi, les membres d’une famille accompagnée d’enfants en bas-âge, ont eu le malheur de s’installer sous un des nombreux parasols publics situés sur la plage en question. Ni une des deux, ils ont rapidement été chassés par les propriétaires d’une maison de vacances de luxe située pieds dans l’eau.
Mais qui sont les riches propriétaires des parasols des plages de Nabeul ?
Des riches propriétaires prétentieux qui privatisent depuis des décennies les plages en revendiquant des parasols qui, selon leurs dires, leur appartiennent. Alors que selon la loi tunisienne, le littoral est censé être la propriété de tout le monde. Pire : cette communauté de riches barbouzes ont même engagé des membres de la sécurité, afin de chasser de « leurs plages » quiconque viendrait les déranger lors de leurs séances de bronzage. Revendiquant ces parasols comme étant leur propre bien, ils expliquent que cette pratique est courante et qu’elle existe depuis plusieurs années. Un comble !
C’est à se demander comment de tels abus peuvent encore subsister, si ce n’est, sans la complaisance des responsables locaux qui continuent de fermer les yeux…
D’ailleurs, pas plus tard que le mois dernier, nos confrères de la radio mosaïque FM évoquaient dans un post, la privatisation pure et simple de la plage de Sidi Mahrsi aux simples citoyens. Des responsables de la société civile avaient dénoncé le non respect de l’aménagement du littoral par d’anciens ministres, députés et hommes d’affaires véreux qui y ont carrément installé des barrières au niveau des accès menant à la plage !
Il est grand temps que les autorités réagissent à de tels comportements qui violent les lois aux yeux de tous car cette situation n’est pas sans rappeler les abus de propriétaires des cafés et salons de thés qui fort heureusement, avaient été rappelés à l’ordre ( à coups de bulldozers) par certains maires respectueux de la loi.