La Tunisie célèbre le 16 septembre, la Journée Internationale de la protection de la couche d’Ozone, sous le thème « De la science à l’action mondiale – 40 ans de protection de l’ozone ».
Des projets pour réduire l’usage des substances nocives pour l’ozone
Cette année marque le 40ème anniversaire de la Convention de Vienne depuis 1985, suivie de l’adoption du Protocole de Montréal en 1987. Ratifiés par 198 Parties, ces traités incarnent un modèle réussi de coopération internationale, ayant permis l’élimination de 99 % des substances qui appauvrissent la couche d’ozone et évité environ 135 milliards de tonnes d’émissions équivalent CO₂ entre 1990 et 2010, tout en protégeant la santé humaine et les écosystèmes.
Depuis 1993, l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), soutien avec le financement du Fonds Multilatéral, plus de 100 pays dans le monde dans la mise en place de projets visant à réduire l’usage des substances nocives pour l’ozone. La Tunisie s’est pleinement engagée dans cette dynamique internationale avec l’appui du Protocole de Montréal et de l’Amendement de Kigali, mis en œuvre par l’ONUDI et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), sous la coordination d’Unité Nationale d’Ozone de l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE).
La Tunisie affiche des résultats prometteurs
Parmi les résultats majeurs enregistrés en Tunisie :
- Élimination totale des CFC entre 1995 et 2010, conformément aux engagements du Protocole de Montréal.
- Suppression du bromure de méthyle dans la fumigation des dattes grâce à une innovation scientifique nationale menée en partenariat avec l’ONUDI et l’INAT.
- Réduction de 62,4 % des HCFC par rapport au niveau de référence, évitant ainsi près de 819 000 tonnes de CO₂ équivalent. Ces substances sont utilisées notamment dans la réfrigération, la climatisation, la mousse polyuréthane rigide et les aérosols solvants.
- Renforcement des compétences nationales avec la formation et la certification de plus de 600 techniciens, 141 formateurs RAC et 256 agents de la Douane, appuyés par un système national de certification garantissant des pratiques conformes aux standards environnementaux.
- En 2024, approbation par le Fonds Multilatéral du Plan National de Réduction des HFCs (Kigali Implementation Plan, phase I), visant une baisse de 23 % de la consommation nationale d’ici 2030, notamment via la conversion de lignes de production et l’amélioration de l’efficacité énergétique.
« Célébrer ces 40 ans, c’est célébrer le pouvoir de la science. Au niveau mondial, près de 99 % des substances qui appauvrissent la couche d’ozone ont été éliminées, et le Protocole de Montréal a permis d’éviter jusqu’à 1 °C de réchauffement climatique et des millions de cas de maladies liées aux UV. La Tunisie a contribué activement à ces efforts mondiaux pour protéger la couche d’ozone.» – Youssef Hammami, Coordinateur de l’Unité nationale d’Ozone, Tunisie
À l’occasion de cette journée, l’atelier organisé à Tunis a réuni les principaux acteurs institutionnels, partenaires internationaux, et experts. La célébration a été ouverte par le Ministre de l’Environnement, le Directeur Général de l’ANPE, le Représentant de l’ONUDI et un message de la Directrice exécutive du PNUE. Un programme culturel a également marqué la cérémonie.
Les sessions ont mis en avant l’avancement des programmes nationaux et l’importance de la formation et du recyclage pour accompagner la transition vers des technologies respectueuses du climat. En parallèle, la Poste Tunisienne a marqué cette célébration en émettant deux timbres-poste dédiés à la protection de la couche d’ozone, symbolisant l’engagement de la Tunisie dans cette cause mondiale.
Dans son discours, M. Lassaad Ben Hassine, Représentant Pays de l’ONUDI en Tunisie, a souligné : « Cette journée rappelle que la protection de la couche d’ozone reste un pilier de la lutte contre le changement climatique. La Tunisie, avec l’appui de l’ONUDI et de l’ANPE, est déterminée à poursuivre ses efforts, en s’appuyant sur la science, la coopération internationale et l’innovation, afin de garantir un avenir durable aux générations futures. ».